Le cap vert - les auteurs
Jean-Yves Loude, par Philippe Prudent
Jean-Yves Loude est né à Lyon, sur une presqu’île, entre les bras de deux fleuves qui se rejoignent pour filer vers la mer. À l’âge adolescent où les garçons rêvent de fureurs automobiles, il ne pense qu’à voyager, à découvrir le monde. C’est en lisant Alexandra David- Neel, Kipling, Kessel, Jules Verne et Tintin qu’il veut à son tour devenir explorateur. Il quitte l’Europe à vingt ans pour l’Inde, le Népal, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Iran. Son premier grand voyage.Depuis, il ne cesse, avec sa compagne Viviane Lièvre, ethnologue et photographe, de parcourir les continents à la recherche de l’humain, et d’écrire sur les richesses des cultures, sur l’imaginaire des peuples.
Il a vécu deux ans chez les Kalash, montagnards polythéistes de l’Himalaya au Pakistan, a fait plusieurs fois le tour du Cap-Vert, récolté des musiques créoles, escaladé la montagne de Tintin au Tibet, gravi le mont Cameroun et la forteresse de la princesse Antinéa au Sahara. Il a enquêté au Mali sur un roi mandingue disparu en mer, à Tombouctou derrière les façades de la ville secrète, ou à Lisbonne sur la mémoire occultée d’une présence africaine vieille de cinq siècles au bord du Tage. On a signalé son passage à Montréal, le temps d’une sonate littéraire en automne. Il a reçu la mission d’évaluer le mythe de la fondation de Brasilia. Il récolta l’identité des îles cacao du Milieu du Monde, en plein golfe de Guinée, à São Tomé et Príncipe. Il entreprit un voyage en bus de 5000 km, de Rio à l’Amazonie, pour rendre hommage au rôle essentiel joué par les Afro-descendants dans la construction de l’identité du Brésil. En Haïti, il repéra les Princes des Fatras qui transforment les déchets en œuvres d’art. Dernièrement, il filait en cargo pour les Açores…
enfant de Jules Verne, petit frère de Tintin...
Philippe Prudent
C’est parce qu’il est curieux de nature et passionné par l’image que Philippe Prudent a choisi de devenir réalisateur de documentaires. Depuis une dizaine d’années, sa caméra à l’épaule, il sillonne la planète à la recherche de peuples dont il aime à raconter l’histoire, la culture, le rapport au monde.
Selon lui, la multiplication des médias et sa précipitation provoquent aujourd’hui une information sans suffisamment de distance. C’est la raison pour laquelle il fait du temps de la rencontre, de la réflexion et de l’étude une priorité, en donnant la parole à ceux que l’on a oublié.
Après quinze années dans le prestigieux corps des Chasseurs Alpins, il entame sa reconversion. L’esprit imprégné de décors du monde entier, il s’engage dans une toute nouvelle voie, celle de l’audiovisuel. Durant sa formation au sein de l’Institut des Métiers de la Communication Audiovisuelle, il fait la rencontre de Pierre Meynadier, Producteur de la société ImageImages. Il lui proposera de parfaire sa formation de réalisateur en lui confiant dans un premier temps la réalisation d’une centaine de programmes courts. La qualité de formation reçue portera rapidement ses fruits et Philippe se perfectionnera sans cesse pendant quatre ans à travers la réalisation d’un grand nombre de films documentaires de 26 et 52 minutes co-produits et diffusés par de grandes chaines de télévision (TV5monde, UshuaïaTV, France Télévision, Télé Suisse Romande, La chaîne planète).
Fort de ces valeurs, il intègre en 2014 le Conservatoire Audiovisuel sur les Peuples pour participer activement à la programmation de conférences sur le territoire français et crée en 2018, le circuit de projections/débats : Document-Terre.
Donner la parole à ceux que l'on a oubliés.
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