Notre projet iranien...
Notre projet iranien…
Contrairement à d’autres, ce projet est très avancé voir presque terminé. Je dois créer une courte séquence complémentaire et l’intégrer au film de 85 minutes déjà monté et diffusé à l’automne dernier en Bretagne et en Belgique.
Cette aventure iranienne fût si merveilleuse que je vais vous la raconter depuis son origine.
L’Iran nous hantait depuis plusieurs années déjà mais il nous restait encore plusieurs étapes à franchir. Notre rêve était d’étirer notre escapade durant sept ou huit mois. Il fallait donc se libérer de nos obligations professionnelles et terminer de préparer le véhicule acheté dix années plus tôt à cet effet.
J’oublie une autre étape et non la moindre : tranquilliser nos proches.
Eh oui, cette destination ne semble pas rassurer.
Ceux qui ne voyagent pas s’interrogent et leur attitude reste légitime. D’autres dépendent des tours opérateurs, eux-mêmes suspendus aux directives des sites diplomatiques, mesures de précautions obligent.
Pour ceux qui voyagent « en solo », le site de l’Ambassade de France, s’ils le consultent, les met en garde ou leur déconseille de se rendre en Iran en fonction des conditions géopolitiques du moment ou du nombre d’arrestations et d’incarcérations abusives de la part des services de renseignements et de sécurité.
Mais lorsqu’une destination vous hante, rien ne vous semble irréalisable.
En 2008 et 2009, je m’étais déjà « frotté » à un régime totalitaire, celui de Pékin.
J’étais allé, incognito, faire un reportage sur la situation ouïgoure au Xinjiang du Grand Ouest chinois. Tout s’était bien passé. Ce touriste curieux, certainement surveillé, ne les avait pas tourmentés, une conclusion pour le moins encourageante.
L’Iran et ses mollahs provoquent en moi la même excitation. Observer, questionner, enregistrer et filmer à l’insu du régime. Pénétrer la population, échanger et partager la vie du peuple iranien, transmettre à l’extérieur sa soif probable de liberté ou ses rêves les plus chers. Autant de promesses de jours heureux à vivre et de réels bonheurs à partager.
Cette destination est également la suite logique de ma découverte du Moyen Orient et de l’Asie centrale.
En 2000 et 2001, la Jordanie et la Syrie m’avaient émerveillé mais je demeurais dans l’histoire gréco-romaine du bassin méditerranéen, les parfums d’Orient en plus.
De 2004 à 2009, l’Ouzbékistan et le Kirghizistan m’ont happé dans l’univers nomade et la Route de la Soie des siècles passés, le monde des steppes et des caravansérails, des cavaliers hors normes et des coupoles turquoise.
Mais l’Iran, c’est la Perse, celle du premier millénaire avant J-C et celle d’après l’islamisation, une culture riche d’élégance et de savoir, un peuple doté d’une ingéniosité étonnante face à un milieu géographique et une réalité climatique très souvent hostiles.
Si le passé ne peut être négligé, c’est malgré tout l’Iran de demain qu’il nous fallait rencontrer, celui des jeunes de vingt à quarante-cinq ans.
Voilà le cœur de notre projet iranien, le but à atteindre.
A très vite pour la suite de notre aventure.
Bonjour,
Pensez-vous inclure des interviews d’ Iraniens qui vivent désormais en France ?
impatiente de lire votre prochain poste, merci d’avance
Bonjour,
Intégrer des interviews d’iraniens vivants en France n’est, à ce jour, pas prévu.
Ce film a pour but majeur de montrer celles et ceux qui feront l’Iran de demain, c’est à dire des iraniens d’Iran.
D’autre part, je pourrais vous montrer les commentaires de femmes et d’hommes iraniens et iraniennes vivant chez nous et ayant vu le film, mais ils ne l’ont pas encore vu.
La séquence complémentaire évoquant la poésie d’Hâfez est projetée (sur le papier) avec l’intervention d’un jeune homme iranien vivant en France. J’attends actuellement sa réponse.
S’il est d’accord, je pourrai tourner cette interview et vous la montrer avec, peut-être, un off pour les amateurs de techniques de prises de vue et de son.
À suivre… 😊
Bravo Chloé !! Joli résultat de tant d’efforts.